Discours des voeux aux habitants Lundi 11 janvier 2010. Dominique Bertinotti

Publié le par Désir d'avenir Paris 17

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"Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Chers Collègues,

C’est toujours avec grand plaisir que je vous retrouve pour ce moment unique de l’année et permettez-moi, en mon nom et au nom du Conseil Municipal, de vous souhaiter à toutes et à tous ici présents, et au-delà, à l’ensemble des habitants du 4e arrondissement, une très bonne année 2010. Une année plus solidaire, et je tiens à cet effet à souligner que nous accueillons comme chaque année dans le cadre du Plan Grand froid des sans-abri en salle Jean Mouly. Une année plus juste, une année fraternelle, a fortiori puisque maintenant le mot fait florès dans toutes les bouches.

La première année d’une mandature est toujours un moment important, le moment où l’on pose des actes, en fonction du programme pour lequel nous avons été élus en mars 2008. A nouveaux besoins et nouvelles attentes, nouvelles réponses. Nous nous sommes engagés à mettre en oeuvre des actions novatrices et des programmes adaptés aux défis actuels de notre société. Aussi, ce soir, ai-je pris le parti d’insister sur des actions ponctuelles déjà menées et sur plusieurs projets inscrits dans la durée, initiés pendant l'année 2009. Puis, comme il est devenu de coutume, je vous dirai quelques mots sur des sujets qui dépassent le cadre strict du 4e arrondissement. Les actions déjà menées au cours de l’année qui vient de s’écouler. Parlons d’abord de culture. Vous avez reçu une carte de voeux, création originale d’une illustratrice réalisée à partir de l’exposition du jeune photographe français JR. Exposition qui s’est tenue sur les quais et ponts de l’Ile Saint Louis à l’occasion de Nuit Blanche 2009 et ceci pendant un mois. Une exposition qui est la traduction de notre volonté constante de confronter richesse patrimoniale et création contemporaine. En effet, même si la politique culturelle de la Ville de Paris est déjà multiforme, pourquoi celle du 4e ne devrait-elle pas être ambitieuse ? Et le choix de cette image du pont est on ne peut plus symbolique : lien entre des milieux sociaux différents, entre des cultures, entre des continents différents puisque ce sont des regards de femmes d’Amérique du Sud, d’Afrique ou du continent indien qui se sont affichés sur nos murs…

Politique ambitieuse avec cette même volonté d’implication du public dans nos cycles consacrés à la musique. Après le succès des samedis de Mélomania avec Alain Kremski, (il vous livrera quelques instants de
musique juste après mon discours), nous avons lancé les jeudis de J4ZZ 4e, espace de partage pour le jazz et les musiques improvisées avec le Laboratoire de la Création. Un rendez-vous mensuel associant des jazzmen
confirmés et des jeunes musiciens des classes de jazz du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Avec un public curieux, enchanté, qui remplit aussi intensément la salle des fêtes que ce soir !
Culture et aussi approfondissement de la démocratie participative. Ne nous trompons pas, les nouveaux outils démocratiques que nous avons institués, conseils de rue, comité d’évaluation, forum 21, les futurs ateliers
citoyens, ne sont pas des gadgets, mais ils correspondent véritablement à un nouveau mode d’association des citoyens et des acteurs locaux à la chose publique. Cette démarche dépasse le cadre de notre arrondissement,
je tiens à le souligner et j’en veux pour preuve, le dernier numéro mensuel du Courrier des Maires et des élus locaux, qui est loin d’être une revue gauchiste, et qui a consacré sa Une à la démocratie participative titrant
« comment la mettre en oeuvre, jusqu’où allez ? » et qui explicite dans son dossier : « utilisez les outils légaux et extralégaux pour associer les habitants à la décision », avec des articles consacrés aux expériences
menées au sein du Conseil Général de Meurthe et Moselle, dans la ville du Creusot, à Arcueil, à Grenoble, et je n’oserai citer les innovations en région Poitou Charente, car on pourrait alors me taxer de parti pris !
Notre pratique est bien active, avec le comité d’évaluation du parcours piéton du Marais, avec les groupes de travail du Forum 21, avec les groupes de concertation engagés dans le processus de révision du plan de
Sauvegarde, avec le conseil de la rue Rambuteau. Et avec le futur Atelier citoyen consacré au bien-vieillir dans le 4e arrondissement. Confié à l’organisme Missions Publiques, il s’agit de mettre en oeuvre une méthode
de délibération à partir d’enquêtes et de la constitution d’un jury ou atelier citoyen. Après une phase de diagnostic par cet organisme, des hommes et des femmes tirés au sort sur les listes électorales du 4e, de tous âges, vont
se réunir 3 samedis entiers afin d’analyser et d’indiquer les pistes de travail pour améliorer le bien vieillir et éclairer ainsi les prises de décision en conséquence. L’ouverture du Pôle Parents participe de cette même démarche.
Aujourd’hui la parentalité a pris des formes très variées et très diverses. Il n’est pas toujours facile d’être parent. Aussi, en rez-de-chaussée de cette mairie, tout parent peut désormais trouver un lieu de ressources, d’écoute,
d’information sur des sujets plus ou moins complexes qui concernent quotidiennement leur vie. Nous avons souhaité qu’à l’intérieur de ce Pôle Parents il y ait un espace autonome mis à disposition des parents qui
souhaitent s'y investir pour partager leurs expériences. Je tiens également à souligner la création de cycles de débats institués par mon premier adjoint Jean-Louis Pourriat : débats Cité Parents, débats Cité Santé avec pour thématiques prochaines « les parents et internet », « exclusion-précarité : que faire ? » rassemblant psychologues, avocats,
médecins et politiques. Comme vous le voyez, nous travaillons sur le quotidien de chacun. Le
bien-être physique en fait partie. Aussi proposons nous une approche différente du sport et ce grâce aux échanges constructifs que nous avons eus avec le Professeur Jean-François Toussaint. Du sport qui n’est pas
simplement du sport de compétition, mais une activité sportive qui privilégie la pratique physique régulière, collective ou individuelle. Deuxinitiatives ont été créées cette année pour vous le « Sport dans la Place » et « Play mouv’ ».
- le « Sport dans la Place », c’est à terme l’espérance que les places publiques, les squares soient le lieu où des activités physiques puissent se dérouler. Pour l’instant, c’est la transformation de la place de la mairie, un
dimanche par mois, en un vaste terrain où petits et grands, néophytes ou sportifs confirmés peuvent s'essayer à une large palette d’activités gratuites, encadrées par des associations spécialisées, des échecs à la gym
suédoise, du badminton à la relaxation. - Avec « Play mouv’ », c’est permettre chaque samedi matin
l’apprentissage de la pratique physique aux plus jeunes qui viennent expérimenter jeux et activités physiques tels que le jokari, la lutte créative, le tchouk-ball, speed-foot ou pétéka, au gymnase Saint-Merri. Ne me dites
pas que vous connaissez toutes ces nouvelles pratiques, je ne vous croirais pas, mais je peux vous assurer, pour y avoir assisté et modestement participé que c’est très ludique et encore plus lors de la dernière heure
quand les parents et adultes s’y associent. On rit beaucoup et rien que pour cela, c’est salutaire pour le bien-être physique et psychique.

Venez donc encore plus nombreux !

Mais le court terme n’exclut pas les actions de moyen et long terme déjà lancées. Molière l’écrivait : « le chemin est long du projet à la chose ». Il est vrai qu’entre le moment où un projet est décidé et le moment où il est livré, il
peut s’écouler de nombreux mois. Trop à mon goût. Je tiens à insister ce soir sur trois de ces projets qui verront le jour en 2011, 2012.
· Tout d’abord la résidence intergénérationnelle. Pour répondre aux attentes de nouveaux publics, jeunes et moins jeunes, ce projet novateur prévoit la création de 71 logements sociaux destinés à des retraités et des
jeunes travailleurs dans des bâtiments appartenant à la Ville de Paris. Cette réalisation de logements intergénérationnels comportera des espaces communs (espace multimédia, salle de sport) et sera également fondée sur l’échange de services entre les uns et les autres, afin de faciliter les
moments de convivialité et de partage.

· Par ailleurs, nous poursuivons notre engagement pour acquérir et rénover des immeubles afin d’en faire du logement social, en travaillant de façon durable. A cet effet, la collaboration s’avère fructueuse avec les bailleurs sociaux intervenant dans le 4e arrondissement, un travail commun qui a déjà permis pour le moment la restructuration durable de 3 immeubles, livrés en 2011, qui présenteront une performance énergétique de haut niveau puisque leur consommation sera proche des 80 kWh/an/m2 alors que la moyenne s’élève plutôt aujourd’hui à 300 kWh/an/m2. Cela fera d’eux les immeubles les plus performants énergétiquement de notre
quartier.

· Ces efforts sur le bâti concernent aussi tous les équipements de proximité gérés par la mairie, notamment les écoles, pour lesquelles des plans d'action durable précis ont été adoptés. J’ai décidé que dès 2010, 10% du budget d’entretien de ces équipements serait désormais réservée et ciblée sur le développement durable.
Ces actions, nous les menons en concertation avec le Forum 21 du 4e qui se révèle très actif et dont nous espérons que les solutions qui émergent aujourd’hui pourront être utilisées par tous les citoyens, propriétaires ou locataires de logements privés.

· Enfin, autre initiative d’envergure, nous lançons une grande étude sur le tourisme durable. Premier arrondissement touristique de Paris avec plus de dix millions de visiteurs, nous souhaitons qu’il y ait une meilleure adéquation entre touristes et habitants. C’est pourquoi nous avons noué un partenariat avec l’Institut d’études et de recherches sur le tourisme de l’Université de la Sorbonne. L'objectif est de faire évoluer le tourisme de flux vers un tourisme durable, plus respectueux du cadre de vie des habitants, des riverains, des commerçants. Cela devra déboucher sur despropositions concrètes réalistes et ambitieuses.

Voici quelques éléments forts de notre action municipale pour les mois qui viennent de s’écouler et pour les mois à venir.

Si je me suis permise de vous rappeler nos actions engagées depuis le début de cette seconde mandature, c’est que je souhaite vous indiquez que ces actions se veulent être la déclinaison locale d’évolutions profondes qui marquent aujourd'hui notre planète. Les intellectuels se plaignent régulièrement de la désaffection de la classe politique pour les analyses des chercheurs et pour la connaissance, et je pense à Pierre Rosanvallon qui, sur une chaîne de radio publique récemment, reprochait aux politiques de s’attacher plus aux formules, aux émotions, aux expressions chocs qu’aux idées. Moi, je vais essayer de vous montrer, à ma modeste échelle, que ce sont bien les idées qui conduisent
mon action ainsi que celle de mon équipe municipale dans le 4e
arrondissement.

Si je vous ai parlé de démocratie participative, c’est que le monde devient de plus en plus complexe et que la démocratie a besoin d’être d’autant plus vivante qu’elle doit faire face aux risques de confiscation de notre destin
par des experts : le nucléaire, les manipulations génétiques, tous les nouveaux problèmes qui concernent la naissance, la maternité, la paternité, la maladie, la vie, la mort, le récent débat sur la vaccination contre la
grippe A, montrent bien que la société démocratique se doit d’être perfectionnée pour que les problèmes fondamentaux ne soient pas le monopole des seuls experts mais qu’ils soient portés chez les citoyens ;
c’est un appel en faveur de la démocratie cognitive.

Si je vous ai parlé des actions du forum 21, du tourisme durable dans notre arrondissement, c’est que nous devons agir concrètement à notre échelle, mais agir, certainement pas en pensant que la solution se trouve dans le
retour vers un passé mythifié qui en réalité n’a jamais été très glorieux sur le plan écologique. La solution reste donc à inventer ; l’échec de Copenhague est instructif : la question environnementale s’est heurtée à la  question sociale. Je ne peux m’empêcher de reprendre les propos récents d’un ancien député européen : « les occidentaux ne peuvent pas

simplement brandir l’apocalypse et délivrer pour seul message aux pays du sud et à la Chine : ‘’nous, on termine le festin et vous vous passez directement aux sandwichs !’’ (et il rajoute : ‘’surtout quand au même moment on chauffe les pelouses des stades pendant la période de froid’’). » Comment peut-on alors s’étonner que certains pays du sud aient vécu Copenhague comme ils ont subi jadis la « mission dite civilisatrice » des colonisateurs européens ? Un peu plus de respect, de relativisme, des objectifs un peu plus en adéquation avec les contextes économiques et
sociaux des divers pays auraient certainement donné de meilleurs résultats. Car que constatons nous ? Les valeurs qui ont assuré jusqu’à présent la marche de l’Europe : la science, la raison, le progrès ou l’idée d’un progrès
automatique, nécessaire, indubitable ne sont plus les garantes d’une amélioration assurée et inéluctable de l’humanité : au XXème siècle il y avait certes déjà eu des coups de boutoir: la Shoah, Hiroshima. Maintenant
de nouvelles menaces émergent dont nous sommes responsables : péril écologique (effet de serre, déforestations massives, grandes pollutions, etc.), devenir incontrôlé de l’économie mondiale, extrême financiarisation
du monde, etc.. Un monde dans lequel Edgar Morin estime qu’il y a « alliance entre deux barbaries : la barbarie de destruction et de mort venue du fond des âges et la barbarie anonyme et glacée du monde technoéconomique
». Alors ce philosophe en appelle à une identité terrienne, à ce qu’il appelle la patrie terrestre et qu’il traduit en ces termes : « il y a corrélation entre le développement de notre conscience d’humanité et la conscience de notre patrie terrestre. La patrie terrestre comporte la sauvegarde des diverses patries, celles-ci peuvent très bien s’enraciner dans une conception plus profonde et plus vaste de la « patrie » à condition qu’elles soient ouvertes ». Vous l’avez compris, nous sommes assez loin de ce débat sur l'identité nationale tel que le gouvernement l’a posé ; ce débat si mal engagé au risque de faire émerger crispations, replis identitaires, ressentiment, haine, haine de l’autre comme le souligne Emmanuel Todd, et tout cela pour des raisons électoralistes. L’existence d’un ministère si mal qualifié de « ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale», la tournure donnée à ce débat sur l’identité nationale sont autant d’éléments visant à susciter des peurs dans un pays, la France, où les citoyens expriment de très fortes inquiétudes vis-à-vis de leur avenir personnel et vis-à-vis de l’avenir de leur pays. Le mode opératoire n’est pas nouveau, mais c’est une façon de légitimer l’action d’un pouvoir, surtout lorsque cette action est inopérante pour résoudre les difficultés liées à la crise. Fallait-il refuser de débattre de l’identité nationale comme certains
intellectuels nous y invitaient ? Je n’ai pas fait partie de ceux-là. Nous sentions-nous si désarmés pour proposer une autre vision de l’appartenance à une nation ? Je ne le pense pas. Au contraire, nous pourrions rappeler qu’aucune identité ne se décrète. En effet, toute identité nationale résulte d'une construction historique et politique qui évolue et se transforme de façon permanente en fonction du contexte. C'est pourquoi, comme
l'explique si justement Edgar Morin, « l'enseignement de l'histoire est irremplaçable pour l'enracinement de l'identité nationale ». Et quel paradoxe de voir ceux là mêmes qui nous proposent ce débat sur l’identité en venir à réduire la place de l’histoire dans l’enseignement secondaire. L’histoire rappellerait à bon escient que depuis les débuts de l’humanité les peuples bougent et qu’au fil de ces mouvements ils se recomposent, ils se métissent, ils s’acculturent.
On invoque souvent pour tenter de définir la construction de l'identité française, l'existence d'une volonté durable de vivre au sein d'un même ensemble, en bénéficiant des valeurs républicaines. Encore faudrait-ils’atteler à donner un véritable contenu à ces valeurs et au vivre ensemble. Et ne pas se contenter d’une incantation à des valeurs nées lors de la Révolution Française approfondies pendant le XIXe siècle mais qui ont très certainement besoin d’être revisitées à l’aune des réalités d’aujourd’hui. Dans le dialogue si nécessaire entre intellectuels et politiques auquel je faisais allusion tout à l’heure, j’aimerais que nos intellectuels soient plus en prise avec la réalité de nos sociétés. J’aimerais par exemple qu’ils repensent la laïcité, un des fondements mêmes de l’appartenance à une nation. Car il nous faut ressourcer la laïcité. La laïcité, comme la nation, sont des réalités vivantes, complexes, toujours recommencées et en proie aux contradictions de l'histoire. La laïcité, ce n’est pas simplement la constitution et la défense d’un espace public de pluralisme et de tolérance. La laïcité doit devenir un bien commun européen, une valeur partagée fondée certes sur la neutralité confessionnelle de l'Etat et le respect par cet Etat de l'autonomie des religions, mais une laïcité qui se définisse au-delà des religions, reconnaissant la liberté de conviction et de conscience individuelle, impliquant le respect des non-croyants et affirmant le principe absolu de non-discrimination, autrement dit l'égalité de traitement des personnes.

La laïcité est tout simplement la règle du jeu indispensable au bon fonctionnement du lien social. On est vraiment citoyen quand on se sent solidaire et responsable. Et surtout aujourd’hui dans notre environnement où mondialisation et construction européenne se conjuguent, le principal défi de l’identité française est de montrer sa capacité à apparaître comme porteuse d’un projet dynamique, inclusif, se renouvelant avec la construction de la
citoyenneté européenne. Beau défi. Je défends les vertus d’une laïcité dynamique, apte à inventer des solutions
neuves qui pourraient se traduire dans un pacte laïc conciliant modernité démocratique et éthique. La laïcité ressourcée doit être celle qui permet de lutter contre ce qu'Edgar Morin qualifie de barbaries et d'idoles modernes, à savoir les errances du mode de penser de la techno-science, l'atomisation des individus, les
dégradations écologiques et morales, le règne de la société de consommation et de gaspillage. Cet engagement nous pousse vers l'idée d'une communauté solidaire, forte et consensuelle et nous appelle à ne
jamais oublier que nous sommes tout simplement partie prenante d’une identité humaine commune. Nous sommes tous Homo-sapiens quels que soient nos gènes, notre sol, nos rites, nos communautés, nos cultures. Comment ne pas voir en effet que, si nous sommes tous désormais soumis aux mêmes périls, nous sommes tous aussi expression d'une même unité : « rires, larmes, sourires sont diversement modulés, exhibés selon les cultures, mais en dépit de l’extrême diversité des cultures, rires, larmes et sourires sont universels ». Une façon pour moi de terminer sur une note optimiste qui permette à chacun de contribuer à l’enracinement à l’intérieur de soi de l’identité nationale, de l’identité européenne, de l’identité planétaire. Je n’ai livré là que de brèves réflexions et je sais combien une large partie de l’opinion publique révèle une véritable appétence pour tous les débats visant à apporter des réponses novatrices aux défis actuels de notre planète. J’aimerais alors formuler un voeu pour la gauche, le destin de la droite je le laisse à la droite, j’aimerais que la gauche sorte des sentiers battus, j’aimerais que les élites de gauche sortent des sentiers battus et des comportements par trop conformistes. J’aimerais qu’elle retrouve du souffle, de la hauteur, un soupçon d’idéalisme.

C’est pourquoi je reprendrai à mon compte l’une des maximes d’Héraclite, philosophe grec qui nous exhortait déjà à l'audace au VIème siècle avant Jésus-Christ : « Si tu n'espères pas l'inespéré, tu ne le trouveras pas » !
Et bien je nous souhaite et je vous souhaite, au-delà de la politique, pour vous tous et tous ceux qui vous sont chers d’espérer l’inespéré pour le trouver.
Bonne année 2010 !"

Publié dans NOUVELLES D'AILLEURS

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